Les zones côtières représentent l’interface entre les domaines continentaux, océaniques et atmosphériques. Elles sont le lieu de production, de transformation, de transferts, d’export et de stockage des apports particulaires à la fois naturels et anthropiques, ces derniers étant dus à une constante augmentation de la densité de population et de l’industrialisation. Le cycle des sédiments dans l’environnement côtier à été largement étudié mais certains manques restent à combler afin de bien comprendre le devenir, et par là, l’impact des particules contaminées dans tout le continuum terre-mer. Le suivi à long terme des rivières côtières méditerranéennes, a permis une meilleure estimation de la variabilité interannuelle des apports fluviatiles en métaux traces. Les méthodes de traçage utilisées dans cette étude prouvent qu’ils constituent la source principale vers le domaine marin. Ces apports sont temporairement stockés dans les canyons et périodiquement balayés par ces processus énergétiques qui épurent alors la zone. Cette épuration se traduit par un enrichissement modéré du bassin profond, relativement loin des zones sources.