En Tunisie, dans le contexte du changement climatique attendu, les résultats de plusieurs études réalisées ont montré que : Dans les prochaines décennies (aux horizons 2030 et 2050), les villes tunisiennes seront menacées par la multiplicité des phénomènes extrêmes (y compris les phénomènes des inondations). Notre choix est focalisé sur l’étude des principales villes de la Tunisie centrale, en particulier Kairouan et Sidi Bouzid, qui ont connu au cours de l’histoire récente des phénomènes hydroclimatiques extrêmes. Ces derniers, ont provoqué souvent des conséquences graves sur l’économie, la population, les infrastructures de base… Mais l’ensemble des aménagements hydrauliques qui ont été construits suite à la catastrophe de 1969 (Les barrages, les digues …) ont donné à la population un sentiment de confiance, si bien qu’au cours des dernières décennies ces deux villes ont connu une extension urbaine sans précédent y compris dans des secteurs déjà inondés en 1969. La question qui se pose est la suivante : Ces aménagements seraient-ils suffisamment efficaces pour protéger ces deux villes en cas d'épisodes pluviométriques exceptionnels semblables à celui de l’automne 1969 ? En effet, l’objectif ultime de ce projet est de répondre à cette question ainsi que: * Présenter les facteurs naturels du ruissellement et de l’écoulement dans les villes de Kairouan et de Sidi Bouzid. * Déterminer les mécanismes générateurs des précipitations diluviennes ainsi que les facteurs qui sont à l’origine de leur variation spatiale et temporelle. * Etudier l’occupation des sols et son impact sur le ruissellement et l’écoulement. * Et surtout, réaliser une carte de risque inondation, afin d’orienter les décideurs vers le bon choix des aménagements qui serviront à minimiser les dégâts de ce risque.