Lorsque la lumière interagit avec un objet, deux phénomènes peuvent avoir lieu : la lumière peut être absorbée ou déviée par l’objet, ce dernier phénomène étant généralement qualifié de diffusion de la lumière. Malgré l’intérêt de la communauté scientifique au cours des dernières décennies, la diffusion de la lumière induite par des surfaces rugueuses reste un problème complexe à traiter, ceci étant principalement dû à la grande multidisciplinarité requise pour l’étude du phénomène. Ce travail multidisciplinaire est basé sur l’étude de quatre différents domaines scientifiques qui doivent être considérés en parallèle pour traiter le phénomène de diffusion de la lumière de manière globale. Une vingtaine d’échantillons, fabriqués au laboratoire ou par des procédés industriels, sont sélectionnés pour leurs différentes apparences visuelles. Leur morphologie est caractérisée grâce à trois dispositifs expérimentaux, qui permettent ainsi de décrire la rugosité sur quatre décades de fréquences spatiales. Ensuite, la distribution angulaire de l’intensité lumineuse diffusée par les échantillons est mesurée, et confirme la grande variété des propriétés optiques des surfaces examinées. Finalement, ces données expérimentales sont utilisées et comparées aux résultats de deux types de modèles de diffusion de la lumière, l’un basé sur l’optique géométrique et l’autre sur l’optique physique. L’étude montre que les propriétés optiques des échantillons étudiés peuvent être assez fidèlement reproduites par le modèle de diffusion de la lumière basé sur l’optique physique. En revanche, le modèle basé sur les lois de l’optique géométrique ne parvient pas à produire des résultats satisfaisants.