Dans le cadre de la réduction de l'impact environnemental du secteur des transports de personnes et de marchandises, la mobilité électrique est amenée à se développer dans les années à venir. La recharge des véhicules électriques (VE) présente un potentiel intrinsèque de flexibilité de la consommation électrique, du fait de périodes de connexion généralement plus longues que nécessaire pour recharger le véhicule, en particulier pour les véhicules individuels. Cette thèse se focalise sur l'étude de cette flexibilité de consommation, qui permet de réduire les coûts opérationnels et les émissions de carbone du système électrique, en particulier à horizon prospectif de forte diffusion de la mobilité électrique. Afin de traiter ce sujet de recherche, l'introduction présente les enjeux de décarbonation des secteurs du transport et de production d'électricité en France ainsi que leurs interactions. Dans un second temps, les principales méthodes de modélisation des VEs et de leur impact sur différents aspects du système électrique sont décrites. Ensuite, un modèle pour obtenir des données de connexion et de demande électrique de ces véhicules, à partir de données d'enquête transport, est proposé. Finalement, l'intégration de ces données dans un modèle de dispatch horaire du système électrique Européen est présentée, puis illustrée sur diverses hypothèses relatives au développement de la mobilité électrique à horizon 2040. Cette méthodologie permet ainsi la comparaison des principaux modes de pilotage de la recharge des VE, ainsi que l'identification des paramètres qui influent le plus sur la valeur de cette flexibilité de consommation : le prix des combustibles fossiles ainsi que les variantes sur la diffusion des modes de pilotage des VE.